Fin de la mode du "binge drinking", réduction du tabagisme, mais forte progression de la consommation du cannabis et des jeux vidéos : les nouvelles tendances de consommation alertent sur les risques de dépendance chez les jeunes, d'autant plus que le confinement du printemps dernier n'est pas pris en compte dans cette étude européenne.
Cette nouvelle législation permettrait de lutter contre le marché noir, garantir la qualité du produit, imposer des taxes et financer la prévention sur l’usage des drogues.
L'Observatoire européen des drogues et des toxicomanies a publié, mardi 6 juin, son rapport annuel, dans lequel il alerte sur la recrudescence des décès liés à l'usage abusif des drogues. L'agence européenne estime que la mortalité par surdose est en augmentation constante depuis trois ans, s'établissant à 8 441 décès en 2015, soit 6 % de plus qu'en 2014.
Malgré sa politique répressive, la France est quasi-championne d’Europe en matière de consommation de cannabis. A gauche, les partisans de la légalisation repartent à l’offensive. Il en est de même en Italie, en Espagne et au Royaume-Uni, pays pourtant beaucoup plus tolérants que l’Héxagone.
A chacun sa drogue. Les Français ont une nette préférence pour le cannabis. Les Britanniques et les Espagnols ont un faible pour la coke. D'autres Européens sont, eux, sous la dépendance de l’héroïne et autres opiacés…
Ils sont nombreux à faire la queue du côté de Denver dans le Colorado. L'Etat américain est le premier à autoriser la vente de marijuana aux personnes majeures. Un pas de géant, loin d'être à l'ordre du jour dans les pays européens.
La Cour internationale de Justice a tranché. L'Etat néerlandais devra dédommager les coffee shops du sud des Pays-Bas pour le préjudice causé par le dispositif "carte cannabis" mis en place en 2012. Mais la vente de drogue reste interdite aux non-résidents.
Cannabis synthétique, méphédrone… derrière les best-sellers que sont amphétamines et ecstasy, une flopée de nouvelles drogues de synthèse alimente le marché européen. Elles sont de plus en plus difficiles à contrôler.
De l'effet hallucinogène de l'Hortensia: en Bavière, les jeunes pillent les jardins, sèchent feuilles et pétales et les roulent en joint. Une fumette bucolique euphorisante, mais pas sans danger.
Le sujet de la dépénalisation du cannabis n'en finit pas de revenir sur la table en France. Au regard de l'évolution de la consommation en Europe, il reste cependant difficile de valider l'efficacité respective des politiques de tolérance ou de répression.
Aux Pays-Bas, L'interdiction de vendre des drogues douces aux étrangers ruine les coffeeshops et fait la fortune des dealers. Une municipalité hollandaise, Haarlem, propose une alternative: un contrôle de la qualité du cannabis avec indication de son taux de THC, assortie d'un contrôle accru des circuits de vente.
Comme en juin dernier après les déclarations de Cécile Duflot, le premier ministre français a recadré les propos tenu la veille par le ministre de l'éducation Vincent Peillon qui s'interrogeait sur la dépénalisation du cannabis: "il n'y en aura pas" a martelé Jean-Marc Ayrault. Pourtant, cette drogue douce est plus ou moins tolérée en Europe. Eurofocus sur la situation chez nos voisins.
Les clubs sociaux, ces associations de consommateurs de cannabis nées dans les années 2000, se multiplient en Espagne, même si le flou juridique demeure. Alors que les Pays-Bas interdisent leurs coffee shops aux étrangers, les fumeurs de hash européens se tournent de plus en plus vers la sociabilité cannabique à l’espagnole. A l'opposé, en France, François Hollande ne veut “pas donner le moindre signal de renoncement à une dissuasion de cette consommation de cannabis".
La société civile polonaise, longtemps atone et conservatrice, est mobilisée contre l'accord ACTA, version internationale de la loi Hadopi. A la pointe du combat, le mouvement "Palikot", entré au Parlement en octobre 2011 grâce à son programme social, libertaire et anticlérical. Anna Grodzka, première députée transsexuelle de Pologne, revient pour Myeurop sur l'évolution de son pays.
La tolérance néerlandaise est mise à mal par les coups de boutoir des populistes. L'heure n'est plus à la remise en cause de l'ordre moral, bien au contraire.
Les difficultés financières des Européens, engendrées par les mesures d’austérité, touchent de plein fouet la consommation de cocaïne. Trop chère, elle est remplacée par des drogues nouvelles et surtout légales, disponibles sur internet.
La ville de Maastricht vient d’interdire l’accès de ses "coffee shops" aux étrangers non frontaliers - principalement français et italiens - et se prépare à les expulser hors du centre-ville. Le gouvernement néerlandais veut renforcer contrôles et répression. Mais le parlement vient de faire appel à des experts favorables à une légalisation expérimentale.
La France a le modèle le plus répressif en matière de drogue en Europe. Résultat ? C’est le pays où la consommation de cannabis est la plus élevée du continent. Fort de cette contradiction, Stéphane Gatignon, maire EELV en Seine Saint-Denis, relance le débat sur la légalisation de la marijuana avec la sortie d’un livre qui fait déjà polémique.