l'Union européenne a signé au total six contrats avec des laboratoires pharmaceutiques et elle est en discussion avec deux autres, pour plus de 2,5 milliards de doses potentielles. Mais les industriels, en position de force, accumulent les retards de livraison.
La baisse du traffic est mondiale. En Ile-de-France, Aéroports de Paris est le premier employeur et la crise du secteur aéronautique, comme celle d'Eurostar, affectera la situation sociale, avec des perspectives très réduites pour le court et moyen terme.
Pour la quatrième fois, le Portugal prend la direction du Conseil de l'Union européenne et entend bien peser sur les décisions communes, sur la relance économique à travers les droits sociaux, la transition écologique, tout en garantissant l'avancement du plan de vaccination sur le continent.
Les entreprises pharmaceutiques ont imposé des clauses d'exemption en cas de complications afin de ne pas voir les Etats membres se retourner contre elles. Plusieurs pays, dont la France, se montrent sceptiques face à la campagne vaccinale en cours. Une meilleure transparence réduirait l'influence des anti-vaccins.
Les projections économiques pour l'année sont faibles et elles ne pourront être tenues que si la vaccination est rapide et équitable pour tous les pays. Sinon, la pandémie risque de rebondir avec, possiblement, de nouveaux variants encore inconnus.
La nouvelle souche apparue au Royaume-Uni bouleverse le calendrier des vaccinations, qui devrait être accéléré partout en Europe afin de prendre le pas sur le virus. En effet, si cette souche devient prédominante, sa contagiosité ne facilitera pas un contrôle durable de l'épidémie.
La réponse vaccinale dans les pays développés dépend de l'accès aux vaccins pour les pays pauvres, sinon la pandémie pourrait se prolonger plusieurs années et affecter profondément l'activité économique.
C'est un scénario catastrophe qui ferme une année 2020 qui en a déjà vu beaucoup d'autres. Mais l'isolement de Londres par ses partenaires européens survient à quelques jours du compte à rebours fixé par le Brexit, ce qui représente un "perfect storm" en termes économiques et politiques.
Contingents d’invités, déplacements limités, couvre-feu… les mesures pour contenir la résurgence de la pandémie se multiplient en Europe. Si le Noël des Français ne sera pas trop entravé, il n’en est pas de même dans de nombreux pays de l’Union.
Le trafic des aéroports parisiens, par exemple, pourrait ne revenir au niveau de 2019 qu'entre 2024 et 2027. Mais ce sont les aéroports régionaux qui subissent de plein fouet la crise actuelle, et ils pourraient très bien faire faillite si l'aide des gouvernements tarde trop.
Au printemps dernier, la concurrence faisait rage entre Européens pour obtenir des masques ou des tests. Cette fois, une bonne coordination est au rendez-vous concernant les commandes de vaccins et les stratégies de vaccination. Même si quelques différences demeurent.
L'arrivée prochaine des vaccins se heurte à une population qui, dans certains pays, exprime des doutes sur leur efficacité. Les pouvoirs publics devront se montrer plus pédagogiques et garantir la transparence des études en cours et à venir.
L'opinion européenne espère le début de la fin de la deuxième vague de la pandémie, mais les experts redoutent une troisième vague pour le début 2021 si la lutte contre le virus ne bénéficie pas de systèmes de traçage plus locaux et plus efficaces.
Au-delà du chantage politique de ces deux pays, le plan de relance illustre l'absence de coordination européenne face à la pandémie et la montée des populismes à l'Est. Les principes fondamentaux de l'Etat de droit sont au centre de ce bras de fer.
L’Irlande, l’Angleterre, la République tchèque ou la Grèce ont reconfiné leur population comme la France. Ailleurs, les restrictions prennent surtout la forme de couvre-feux et, à l’exception de la Suède, de fermeture des bars-restaurants.
L'histoire de la recherche sur les vaccins est riche en annonces spectaculaires. Quand les bourses et les médias s'affolent, les enjeux économiques et politiques risquent de prendre le pas sur la rigueur scientifique. La découverte d'un premier candidat-vaccin contre le coronavirus s'avère toutefois prometteuse, et l'Europe ne veut pas être en reste.
L'espoir est grand de pouvoir tourner la page de l'ère Trump, et les relations entre les Etats-Unis et l'Europe pourront enfin reprendre un cours plus normal. Mais les dégâts subis entre les deux blocs lors du dernier mandat restent immenses, sur le fond et la forme, et notamment sur la relation commerciale.
Comme en Chine, le Covid-19 se transmet aussi via les élevages, les chats sauvages ou d'autres animaux. Ce passage de l'animal à l'humain et vice-versa entraîne des mutations qui pourraient réduire l'efficacité des nouveaux vaccins. Et relance la crainte d'une épidémie de grippe aviaire sur le continent.
Jour après jour, les pays européens multiplient les restrictions et restaurent le confinement, alors que le vieux continent est redevenu l'épicentre de la pandémie. Si ces mesures sont globalement acceptées par les populations, la colère grandit auprès des plus fragiles, qui protestent au nom de la "liberté".
Le populisme, qui se caractérise par la méfiance des couches populaires envers les élites, a subi un tassement surprenant au cours de l'année, sûrement face à la peur de l'épidémie de Covid-19 et grâce à un sentiment d'union nationale dans de nombreux pays. Mais la seconde vague pourrait relancer la dynamique des partis d'extrême droite avec une nouvelle détérioration de la situation économique et sociale.
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