Entre une Allemagne confite en orthodoxie monétaire et une France obsédée par sa souveraineté, les compromis sont forcément minimalistes. Pour favoriser un sursaut européen, d'autres partenariats sont souhaitables.
Silvio Berlusconi a démissionné samedi soir. Mais marchandages et magouilles se multiplient à Rome ou, à gauche comme à droite, on tente de monnayer son soutien au futur gouvernement Monti. Washington, Paris et Berlin font pression sur le président Napolitano pour qu’il tienne bon.
Malgré une opinion clairement récalcitrante, le Bundestag allemand vient de voter largement le second plan d’aide à la Grèce. Encore une fois, l’Allemagne est le plus gros contributeur, avec une rallonge aux alentours des 30 milliards, qui s’ajoutent aux 22 milliards du premier plan de sauvetage.
C'est désormais officiel, le nuage de Tchernobyl était inoffensif: ainsi en a décidé ce matin la Cour d'appel de Paris. L'augmentation de cancers de la thyroïde? Pas significatif. Quant aux Britanniques touchés de plein fouet par la crise, ils s'endettent pour subvenir aux dépenses de santé de leurs enfants. James Murdoch, le fils de Rupert, a, lui, un autre souci, certes moins vital: expliquer qu'il n'était pas au courant des écoutes téléphoniques pratiquées par son quotidien, "News of the World".
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La Cour constitutionnelle de Karlsruhe a finalement validé le premier plan de sauvetage de la Grèce, décidé en 2010, tout en exigeant un renforcement des pouvoirs du Parlement. Angela Merkel, en difficulté jusque dans son propre camp, peut respirer. Un peu. La décision de la plus haute Cour allemande risque en effet de compromettre les efforts futurs pour venir en aide aux pays les plus endettés.
Les marchés financiers dépriment. Les Européens aussi. Ils sont de plus en plus insomniaques ou dépressifs. Et ce n'est pas Zapatero qui va remonter le moral des Européens Ibères: il estime que l'Espagne était "au bord du gouffre" cet été. Quant aux Islandais, ils ont trouvé un bouc émissaire. Si leur pays est, lui, bel et bien tombé dans le gouffre en 2008, c'est par la faute d'un seul homme: leur ex-premier ministre.
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Depuis vendredi dernier, la crise de la dette menace de se propager à l'Italie. La presse transalpine dénonce des attaques spéculatives injustes mais pointe surtout la responsabilité des dirigeants politiques, Silvio Berlusconi en tête, qui a perdu toute crédibilité. Comble de l’humiliation, le gouvernement semble attendre un coup de téléphone d’Angela Merkel pour savoir quoi faire.
Incapable de faire face aux crises, sans responsables politiques susceptibles de dépasser les égoïsmes nationaux, atteinte de déficit démocratique par manque de débats et de polémiques, l'UE suscite l'indifférence de ses citoyens. Rencontre et échange d'idées décapantes avec Mercedes Bresso, Présidente du Comité des Régions de l'UE.
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