Après l'échec de Pierluigi Bersani pour former un gouvernement c'est toujours l'impasse politique en Italie. Une victoire à la Pyrrhus pour Beppe Grillo qui se refuse à toute alliance avec les partis corrompus? Ses troupes renâclent par peur des conséquences pour leur pays redevenu le maillon faible de la zone euro.
Chypre refuse de taxer les dépôts bancaires. Nicosie affirme avoir un "plan B" avec la création d'un "fonds d’investissement de solidarité" pour éviter la banqueroute. A Nicosie, on s'interroge sur les raisons de la brutalité des mesures demandées par l'UE. Par ricochet, la panique bancaire s'étend à la Grèce. Et demain?
L'annonce d'un prélèvement sur les dépôts bancaires à Chypre a fait souffler un vent de panique en Europe. Pour les Chypriotes cette décision est un "hold-up" inacceptable. Les ministres des finances de la zone euro ont finalement fait marche arrière en acceptant la suppression de ce prélévement pour les petits épargnants.
Malgré ce que certains voudraient faire croire à l'occasion de la réunion des dirigeants européens, les "project bonds" ne sont en rien des "bébés eurobonds". Ces derniers mutualisent la dette publique européenne, comme le souhaite François Hollande. Les obligations-projets financent l'activité... mais dans le futur.
Geir Haard, le Premier ministre au pouvoir lors de la crise financière Islandaise en 2008, vient d'être relaxé. L'ancien dirigeant était accusé de n'avoir rien fait pour empêcher la faillite des banques de son pays qu'il avait pourtant vu venir...
L’accord sur la restructuration de la dette publique grecque ne règle fondamentalement rien. C'est une condition nécessaire, mais non suffisante, au redressement économique de la Grèce.
Les Italiens n'ont plus le choix: se sacrifier pour sauver l'Europe. Le gouvernement de Mario Monti a annoncé dimanche, une journée en avance, son plan de rigueur carabinée pour faire face à la crise de la dette. Entre autres "sacrifices", la réforme des retraites a été validée.
Dette publique fortement minorée, banques fragilisées, financement du déficit pas toujours évident, la première puissance économique d'Europe n'est pas à l'abri de la crise financière qui secoue l'Europe. Et n'est pas forcément, pour cette dernière, le modèle à suivre.
Les Italiens sont appelés à racheter une partie de la dette colossale de leur pays. Même les footballeurs soutiennent ce "BTP Day" et encouragent leurs supporters à mettre la main à la poche. Pas sûr pourtant que cette initiative suffise à redonner confiance aux marchés au moment où l'hypothèse d'un plan d'aide du FMI a été démentie.
L’euroscepticisme atteint des sommets historiques aux Pays-Bas. Des économistes préconisent même de scinder l’Europe en deux zones monétaires: un "neuro" pour les pays du Nord et un "zeuro" pour ceux du Sud. Le premier ministre Mark Rutte a commandé une étude sur la faisabilité d’une telle opération. Au-delà de la catastrophe politique, un tel éclatement aurait un coût faramineux pour le club fermé des "bons élèves".
Pour sortir l’Europe de la crise, l’Allemagne a un plan. Et plutôt vigoureux. C’est ce que révèle le quotidien britannique The Daily Telegraph, en rendant public un document de travail du gouvernement allemand.
Rien n'y fait. Ni la mise en place de gouvernements techniques en Grèce et en Italie ni les plans d'austérité à répétition. Tous les pays de la zone euro, à l'exception de l'Allemagne, sont désormais dans le viseur des marchés. En attendant un énième "sommet de la dernière chance", Myeurop fait le point sur les solutions en discussion: intervention de la BCE, euro-obligations ou éclatement.
Avec pas moins de quatre banquiers à des postes clés dans son gouvernement, Mario Monti, le nouveau chef du gouvernement italien, espère restaurer la confiance des investisseurs dans l'Italie. Il faut bien ça alors que le Trésor italien doit trouver 440 milliards en 2012 pour se renflouer.
La Commission européenne veut imposer des règles plus strictes et plus de transparence aux agences de notation, notamment à Standard & Poor's, Moody's et Fitch, en situation d'oligopole. Ce plan anti-"big three" concocté par Michel Barnier, commissaire au Marché intérieur est "mieux que rien" pour l'économiste Norbert Gaillard, spécialiste des agences de notation. Mais il y a loin de la coupe aux lèvres.
François Fillon a dévoilé son nouveau plan d’austérité, qui doit rapporter 17 milliards d’euros d'ici 2016. Si la surprise vient des retraites, dont l’âge légal de départ à 62 ans entrera en vigueur un an plus tôt, le premier ministre a, comme prévu, joué la carte de la TVA. De quoi récolter 1,8 milliard d’euros. Un alignement complet sur les taux allemands aurait rapporté 15 milliards.
Après avoir obtenu la confiance pour négocier la formation d'un gouvernement de coalition dont il ne fera pas partie, Georges Papandréou a contraint l'opposition à revenir sur son refus d'y participer. C'est le troisième chef de gouvernement socialiste en Europe à être victime de la crise. Avant le très conservateur Berluconi, mardi prochain?
L'Italie est placée sous tutelle du FMI. Christine Lagarde pourrait avoir porté le coup de grâce à Silvio Berlusconi en soulignant son absence de "crédibilité". A Rome les rumeurs de son départ imminent se précisent.
La formation d'un gouvernement d'union nationale en Grèce est sur les rails. En contrepartie de l'engagement de l'opposition conservatrice de voter le plan de sauvertage européen, Georges Papandréou a abandonné son projet de referendum. Une bonne nouvelle pour Nicolas Sarkozy et Angela Merkel, mais pas pour Silvio Berlusconi qui est arrivé au G2O de Cannes sans aucune mesure crédible pour désendetter son pays.
"C'est trop tard, il fallait demander notre avis avant" affirment les Grecs en réponse à la proposition de referendum sur le plan de sauvetage européen. Ceci d'autant plus que le chantage de George Papandreou qui menace le pays d'une "guerre civile" apparait comme une ultime humiliation.
Une majorité d'Européens considère que la crise économique et financière est partie pour durer. Ils sont favorables à une gouvernance économique, à la création d'une agence de notation indépendante et au lancement d'euro-obligations. Mais ils ne pensent pas que l'euro a atténué la crise… sauf les Britanniques.