Pour la première fois depuis 2016, la Grèce est redevenue la principale porte d'entrée des migrants en Europe. Le nouveau gouvernement voudrait accélérer le retour des réfugiés vers la Turquie alors d'autres réfugiés tentent de fuir les zones de conflit en Syrie.
La France et l'Allemagne espèrent obtenir un accord européen sur une répartition automatique des demandeurs d'asile, mais il faudra répondre aux attentes de la Grèce et de l'Espagne, principaux pays d'entrée du flux migratoire.
Alors que la question est au cœur de la crise politique outre-Rhin, les derniers chiffres d’Eurostat confirment la hausse du nombre des réfugiés régularisés. En 2016, 56%, l’ont été en Grande Bretagne et en Allemagne mais seulement 4% en France.
Au delà des marchandages sur la répartition des migrants, L’Europe commence à s’interroger sur le financement d’un pareil déferlement de misère. Plusieurs annonces ont été faites. Elles méritent un décryptage.
Face au gonflement du flot des réfugiés en provenance du Moyen-Orient, la France accepte d'en accueillir 30.000. C’est peu si l’on considère les 200.000 demandes d'asile adressées à l'Allemagne depuis le début de l'année.
A la gare de Schwäbisch Gmünd, des demandeurs d'asile portaient depuis lundi les valises des passagers de la Deutsche Bahn, pour 1,05 euros de l'heure. Suite à de multiples plaintes dénonçant des pratiques proches du colonialisme, la municipalité les a renvoyés dans leur foyer d'accueil.
Une centaine de réfugiés politiques occupent le centre ville de Munich depuis samedi. Objectif: améliorer les conditions d'accueil, déplorables, qu'ils subissent. Ils durcissent leur position en entamant une grève de la faim.
A chaque semaine sa nouvelle cible. Le ministre de l'Intérieur ne chôme pas pour faire baisser l’immigration légale et, pour rester dans le rythme, il vient d'annoncer une réforme du droit d’asile. Un discours rodé, et empreint d’omissions.
Quarante tribunaux allemands ont refusé d'expulser des demandeurs d'asile vers l'Italie, comme les y autorisent pourtant les règles européennes. Motif: les conditions de vie des migrants y sont indignes. Ils sont contraints, comme Abdirashid Ali, un jeune somalien, d'errer de taudis en taudis, sans ressources et sans avenir.
La politique belge d'immigration et les procédures de légalisation des immigrés sont kafkaïennes. Dans un pays sans gouvernement, les sans-papiers survivent dans le dénuement et la précarité totale, sans savoir vraiment comment pouvoir régulariser leur situation. Ultime recours: manifester.
L'Union européenne a reçu moins de demandes d'asile en 2010, selon le dernier rapport du Haut Commissariat aux réfugiés de l'ONU. Si l'Europe du Sud enregistre une baisse de 33% en un an, d'autres pays comme la France et l'Allemagne, continuent d'attirer toujours plus de réfugiés.
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