Ce dimanche, les élections pourraient voir la réélection ou la défaite du président turc Recep Tayyip Erdoğan, pour la première fois menacé après 20 ans au pouvoir. La scène internationale, et notamment l'Europe, retient son souffle.
Si la Turquie est en ce moment, et depuis longtemps, dans le viseur des défenseurs de la liberté de la presse, elle n'est pas le seul pays, en Europe, à chercher à contourner les médias. La Hongrie, la Bulgarie et même la France ne sont pas exemplaires en la matière.
Dimanche 11 juin, près de 47 millions de Français étaient appelés à voter aux élections législatives pour désigner leurs représentants à l'Assemblée nationale. Plus que la lente extinction des partis traditionnels ou la consécration du mouvement d'Emmanuel Macron, La République en marche, c'est l'érosion de la participation électorale qui pose question.
Pour réduire l'abstention le président de l'Assemblée nationale a proposé de rendre le vote obligatoire. Une mesure déjà appliquée avec succès ailleurs en Europe quand le prix à payer pour s’abstenir est élevé. Mais forcer les électeurs peut avoir des effets pervers pour la démocratie.
Antisémite, négationniste, islamophobe... le parti néonazi Aube dorée s'est installé dans le quotidien des Grecs. Crédités de 15 à 20% dans les sondages, ils pourraient bien, cette fois, accéder au Parlement européen lors des prochaines élections.
À Budapest, une pièce de théâtre dénonce la corruption en Hongrie. Son succès ne va pas arranger les rapports déjà tendus entre le régime de Viktor Orbán et la troupe Kretakör, la compagnie théâtrale indépendante d’Árpád Schilling.
Le Premier ministre turc, Recep Tayyip Erdogan, a annoncé une série de réformes pour démocratiser le pays. Très attendu sur les droits des minorités, kurdes notamment, il se limite à des mesures symboliques.
La question de l'entrée de l'Ukraine dans l'UE est de plus en plus clivante en Europe, charriant son lot de partisans et de détracteurs. Les Etats-Unis semblent favorables à ce rapprochement. Mais la libération d’Ioulia Timochenko reste un préalable à un vrai rapprochement avec l’Union.
Dans l'indifférence quasi générale, 2013 a été déclarée "année européenne des citoyens". Alors même que le divorce des Européens avec les institutions bruxelloises n'a jamais été aussi tangible, cette initiative parait bien vaine.
Alors que l’exécutif d’unité nationale formé par le démocrate Enrico Letta prêtait serment, un homme en proie au désespoir a tiré sur les carabiniers en service devant la présidence du Conseil. Un geste fou qui reflète le climat qui règne en Italie depuis plusieurs mois.
Pour Hubert Védrine, l'Europe ne peut pas devenir fédérale."Le saut fédéral ne veut rien dire" estime l'ancien ministre des Affaires étrangères interrogé par le site spécialisé Euractiv.fr.
Bernard Barthalay, président de Puissance Europe, lui répond en dénonçant une "entreprise de désenchantement de l’Europe".
Tous les moyens sont bons pour certains lobbies à Bruxelles pour influencer les eurodéputés ou la Commission européenne. Créer de créer de fausses ONG pour promouvoir les intérêts d'une industrie fait partie du registre. Le dessous des cartes avec Martin Pigeon, chercheur au sein de CEO, un lobby anti-lobbies proche des altermondialistes. Quatrième et dernier volet de notre série sur le lobbying bruxellois.
Le Dalligate, du nom du Commissaire européen à la santé et à la protection des consommateurs, John Dalli, contraint à la démission, met une nouvelle fois en évidence l'influence des lobbyistes au sein des institutions européennes.
Rétrospective [actualisée le 17 décembre] de cette affaire mêlant argent, pouvoir et mensonges.
Le vote des étrangers a provoqué une nouvelle cacophonie gouvernementale. Manuel Valls traine lourdement des pieds, Cécile Duflot pousse à la roue, et Matignon confirme l'engagement présidentiel. Reste à trouver une solution pour modifier la constitution. L'idée d'un "référendum à l'Italienne" fait son chemin. La France ne serait ainsi plus en Europe dans le camp, minoritaire, du refus.
Avec le score du FN au premier tour de la présidentielle, le droit de vote des étrangers est remis au centre de la campagne par l'UMP. Au PS, on confirme vouloir adopter la mesure, mais, désormais, pas avant 2013. En attendant, la France reste l'un des pays d'Europe où nationalité et droits civiques sont étroitement liés. Revue de détail, pays par pays.
Le russe Yevgueni Kiseliov anime le talk-show politique le plus populaire d'Ukraine. Il est certain que Vladimir Poutine, sera réélu dès le premier tour de l’élection présidentielle, dimanche. Et ne croit pas que la mobilisation sans précédent d'une opposition hétéroclite puisse vraiment changer un système non démocratique.
Après Ioulia Timochenko, toujours emprisonnée en dépit de problèmes de santé, la justice ukrainienne a condamné l'ancien ministre de l'Intérieur Iouri Loutsenko pour détournement de biens et abus de pouvoir. Depuis le retour au pouvoir du président Ianoukovitch, en 2010, une dizaine de membres de l'ancien gouvernement ont été jetés en prison. L'opposition dénonce des procès politiques, mais peine à mobiliser.
Par empathie avec les Grecs, une association nantaise propose aux Français de demander la nationalité hellène. Une solidarité bienvenue alors que la Grèce est au bord de l'explosion sociale et politique face aux nouvelles exigences européennes de réduction de la dette du pays.
Viktor Orban ne supporte pas les médias indépendants, notamment Klub Radio. Le premier ministre hongrois vient de lui supprimer sa licence de diffusion après l'avoir harcelée depuis des mois. Visite à Budapest dans les locaux de la radio où l'on veut croire encore à l'avenir après le soutien de Bruxelles. De notre envoyé spécial à Budapest.