Au delà des marchandages sur la répartition des migrants, L’Europe commence à s’interroger sur le financement d’un pareil déferlement de misère. Plusieurs annonces ont été faites. Elles méritent un décryptage.
L'UE prépare une opération navale pour "identifier et mettre hors d'état de nuire" les passeurs de migrants clandestin en Méditerranée. Une alternative aux quotas de réfugiés refusés notamment par la France où le droit d'asile est accordé au compte-gouttes.
L'Allemagne, destination favorite des réfugiés. Cette année encore le nombre de demandes d'asile a augmenté de 61% outre-Rhin. Mais le gouvernement allemand, inspiré par celui de Manuel Valls, veut freiner cette "invasion".
Quelques 800 migrants squattent depuis des années un immeuble insalubre à Rome. Après avoir obtenu le statut de réfugiés, ils sont abandonnés à eux-mêmes. Reportage au "Salaam Palace", le "palais de la honte".
Les Pays-Bas installent le long de leurs frontières avec l’Allemagne et la Belgique un réseau automatisé de surveillance des véhicules. Un dispositif de lutte contre les trafics, mais aussi contre les résidents illégaux, mettant à mal les droits fondamentaux garantis par les Traités européens.
La Grèce a commencé la construction de la clôture à la frontière avec la Turquie, devenue l'une des principales portes d'entrée clandestine en Europe. Athènes est débordée par l'afflux de migrants et sa politique d'asile totalement défaillante. Bruxelles refuse de participer.
A chaque semaine sa nouvelle cible. Le ministre de l'Intérieur ne chôme pas pour faire baisser l’immigration légale et, pour rester dans le rythme, il vient d'annoncer une réforme du droit d’asile. Un discours rodé, et empreint d’omissions.
L’Europe est-elle encore une terre d’asile ? Plus vraiment. Dans la réalité, les administrations font tout pour bloquer les demandes de ceux viennent trouver refuge sur le continent. Exemple en Autriche, où une association de défense des droits de l'Homme, semble plutôt être faite pour leur compliquer la tâche.
La télévision néerlandaise a diffusé jeudi soir une émission hallucinante : des immigrés en voie d'expulsion se sont affrontés sur des questions concernant l'histoire des Pays-bas et le fonctionnement de ses institutions. Le vainqueur n'a pas gagné pas le droit à l'asile, mais 4 000 euros... qu'il touchera après avoir été expulsé.
La France et l'Italie se sont mis d'accord pour ne pas régler le contentieux qui les oppose sur le sort des 28 500 migrants de Lampedusa. Dans l'immédiat, le ministre de l'Intérieur va pouvoir se consacrer à sa nouvelle marotte: la lutte contre l'immigration légale, pour tenter de séduire les électeurs du FN. Quant aux chiffres, il s'en arrange.
Silvio Berlusconi a promis aux habitants de Lampedusa que tous les migrants seraient transférés en "60 heures". Les premières évacuations ont commencé ce matin. L'opposition accuse le chef du gouvernement, empêtré dans de multiples affaires judiciaires, de chercher à détourner l'attention.
"Les Français ne sont plus chez eux" du fait d'une "immigration incontrolée" affirme le ministre le l'Intérieur, Claude Guéant. Marine Le Pen prétend, pour sa part, dire toute la vérité aux Français. Mais quelle est cette vérité? Myeurop publie tous les vrais chiffres de l'immigration dans les pays d'Europe. Et cette vérité est loin de celle annoncée par l'UMP et le FN.
Plusieurs États européens ont renoncé à renvoyer en Grèce les demandeurs d'asile. Ils craignent d'être condamnés, comme la Belgique, par la Cour européenne des droits de l'homme. La France réserve encore sa décision, tout en soutenant la création d'un mur à la frontière gréco-turque.
Plusieurs États européens, mais pas la France, ont renoncé à renvoyer en Grèce les demandeurs d'asile. Ils craignent d'être condamnés, comme la Belgique, par la Cour européenne des droits de l'homme. Les règles du droit d'asile dans l'UE pourraient changer.
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