Depuis leur émergence en 2008, les obligations vertes ont fait beaucoup de chemin jusqu’à devenir incontournables dans le financement de nombreux projets. Autrefois perçues comme un gadget, ces obligations répondent aujourd’hui à de nouvelles exigences en termes de responsabilité environnementale et sociale. Les financements se multiplient dans différents secteurs d’activités et le marché européen – premier au niveau mondial – se structure autour de grandes entreprises qui font le pari d’assembler leurs forces afin de faire fructifier des obligations vertes à la demande toujours plus forte.
Soumis à une batterie de contrôles tout au long de son cycle, le nucléaire, partie prenante du mix énergétique de la France, n'a en fin de compte quasiment aucun effet négatif sur l'environnement. L'impact des centrales sur la radioactivité naturelle française, évaluée à 2,9 millisievert (mSv) par an, est inférieure à 1 %, tandis qu'en amont, la transformation de l'uranium a vu la technologie évoluer, ces dernières années, afin de limiter au maximum les rejets nocifs dans la nature.
Deux ans après l’Accord de Paris, la transition énergétique est au cœur des problématiques financières. Entre les retombées de la COP23 qui s’est tenue à Bonn, les conclusions rendues par le Green Finance Study Group fin novembre en Allemagne dans le cadre du G20, et le Sommet Climat de Paris du 12 décembre prochain, le défi est de se coordonner sur les trois sujets clés liés au financement de l’économie verte dite durable : l’information sur le contenu carbone des portefeuilles, les obligations vertes et la régulation financière climatique.
L’avenir est aux énergies renouvelables. L’idée s’est imposée dans les sphères scientifique et politique, mais le calendrier pour faire des énergies vertes le socle de la consommation énergétique varie beaucoup d’un groupe à l’autre. L’éolien et le photovoltaïque progressent, mais à un rythme moins soutenu qu’espéré au moment où le ministre de la Transition écologique et solidaire, Nicolas Hulot, entend fermer près d’un tiers du parc nucléaire français au cours des prochaines années. Une équation impossible qui pourrait se conclure sur un échec des politiques publiques en matière d’énergie et d’environnement.
Après qu'EDF a annoncé, début juillet dernier, une hausse du prix du projet, Jean-Bernard Lévy, le patron de l'électricien français, a réaffirmé au ministre de l'Economie qu'il reprenait la main sur le dossier et que les travaux commenceraient à la date prévue, mi-2019.
Depuis un mois, une polémique portant sur une possible pénurie d’électricité cet hiver a vu le jour dans les médias. En cause, l’arrêt de plusieurs réacteurs nucléaires. Souhaitant se montrer rassurants, la ministre de l’Énergie, Ségolène Royal, et le groupe EDF affirment que la sécurité d’approvisionnement en électricité sera assurée sur tout le territoire français, sans coupures. Simple effet d’annonce, ou bien le parc nucléaire français a-t-il vraiment de quoi encaisser ce coup dur en assurant la continuité du service qu’il propose ?
Le réacteur nucléaire EPR de Flamanville est un gouffre financier pour EDF. De nouveaux problèmes techniques et des retards du chantier vont encore alourdir la note de 2 milliards pour atteindre la somme pharaonique de 8,5 milliards d'euros. C'est également la Bérézina en Finlande, l'autre pays en Europe où une centrale de troisième génération est en construction.
La sécurité des réacteurs nucléaires français doit être améliorée, estime l'Institut de radioprotection et de sûreté nucléaire (IRSN), mais aucun des 58 réacteurs ne mérite d'être fermé pour des raisons de sûreté. 1 000 incidents, le plus souvent mineurs, ont été détectés en 2010 - deux fois plus qu'il y a 10 ans.
L'explosion qui a causé la mort d'un salarié, et blessé quatre autres personnes, sur le site de de retraitement de déchets nucléaires de Marcoule est, pour EDF et Eric Besson, un "accident industriel". Sûrement pas un "accident nucléaire". Dans son rapport de 2010, l'Autorité de sûreté nucléaire pointait cependant des "lacunes dans la culture de sûreté au sein de l’installation Centraco".
La France qui réclame des tests de sûreté mondiaux pour les centrales nucléaires, rechigne à l'idée d'une agence européenne qui pourrait lui imposer ses critères. Au prétexte, chaque fois, de l’excellence technologique nationale. Le nombre d'incidents a pourtant doublé en dix ans: souvent sans gravité, parfois dramatiques comme à Marcoule où un salarié du centre de retraitement de déchets nucléaires a trouvé la mort lundi 12 septembre.
Newsletter
Inscrivez-vous pour recevoir directement nos articles par mail.