Le conflit dure depuis maintenant dix ans entre la Commission européenne et le Premier ministre hongrois Viktor Orban, accusé de diriger un pays qui n'est plus démocratique. Institutions fragilisées, médias contrôlés, droits des minorités et des femmes réduites.
La Cour de justice de l'UE impose une astreinte d'un million d'euros par jour à Varsovie suite au conflit de principe concernant la chambre disciplinaire de la Cour suprême polonaise. Mais il n'est pas certain que cette amende soit réglée par le gouvernement polonais, qui campe sur ses positions.
Au-delà du chantage politique de ces deux pays, le plan de relance illustre l'absence de coordination européenne face à la pandémie et la montée des populismes à l'Est. Les principes fondamentaux de l'Etat de droit sont au centre de ce bras de fer.
Le président français, qui assurera la présidence tournante du Conseil à partir de ce mois de mai, devra trouver une solution à la crise qui oppose cette instance à la Russie, depuis l'annexion de la Crimée en 2014.
Après les attentats de l’Aude, le débat sur l’internement des individus à risque ressurgit. Mais la protection des libertés individuelles continue de primer en Europe à l’exception des arrestations préventives pratiquées en Espagne.
Perçu comme une véritable "arme nucléaire" dans la musette de Bruxelles, l'article 7 du Traité de l'Union européenne, qui permet une mise à l'écart d'un Etat membre des relations européennes, ne pourra sans doute pas être utilisé. En cause, notamment, le soutien de la Hongrie à la Pologne, dont les réformes de la justice tout juste adoptées portent atteinte à l'Etat de droit.
Après avoir mis la main sur la justice constitutionnelle de son pays, le gouvernement eurosceptique polonais a engagé des réformes pour faire de même sur son appareil judiciaire. Le coup de trop pour Bruxelles, qui menace Varsovie de la mettre au ban de l'Union européenne.
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