Les élections espagnoles ont débouché dimanche sur une chambre introuvable qui rend difficile la réunion d’une coalition. Mais plusieurs pays – l’Italie, l’Autriche, la Belgique et peut-être bientôt le Royaume-Uni – peinent à constituer des majorités de gouvernement dans une Europe globalement à droite.
La mobilisation des électeurs européens a limité à une trentaine les élus supplémentaires des courants nationalistes et eurosceptiques. Les libéraux, qui gagnent 40 élus, pourraient jouer un rôle pivot dans l’équilibre des forces politiques du Parlement. Les Verts aussi.
La perspective d’un divorce chaotique d’avec le Royaume-Uni a refroidi les velléïtés des populistes de rompre avec l’Union. Désormais influents, ils choisissent plutôt de changer l’Europe de l’intérieur. Avec le soutien de plus en plus fréquent de la droite classique.
Même si les Britanniques décident de rester dans l’UE, les europhobes n’auront jamais été aussi nombreux outre-Manche. Une réaction face à l’arrivée massive – sans équivalent en Europe - de ressortissants des nouveaux pays membres de l’Union que les traités européens interdisent de réguler.
Les élections régionales se sont soldées par une nouvelle et forte poussée du Front national en France. Dans le reste de l’Europe, les parties populistes ont également le vent en poupe et participent même au pouvoir dans cinq pays de l’Union.
Jean-Claude Junker est le nouveau président de la Commission. Il a obtenu l'aval des parlementaires européens. Un camouflet pour David Cameron qui fait un pas de plus vers le "Brexit", la sortie de son pays de l'UE, en renforçant les eurosceptiques au sein de son gouvernement, quitte à aller dans le mur.
Le Front national devra attendre. Le parti de Marine Le Pen n'a pu trouver suffisamment d'alliés en Europe et ne pourra pas constituer de groupe au Parlement européen. En revanche, l'Ukip britannique a transformé l'essai et formé le groupe EFD, les idées de Nigel Farage apparaissant moins "choquantes" que celles des amis du FN. Une question de présentation...
Budget européen, candidature de Juncker à la tête de la Commission… David Cameron menace chaque fois un peu plus d'une sortie du Royaume-Uni de l'Union européenne pour obtenir ce qu'il veut. Un retrait qui nuirait aux intérêts britanniques selon une étude d'un collège d'experts.
Un nouveau sondage ramène à un tiers le nombre des Britanniques partisans d'un maintien dans l'Union européenne. Cela conforte la stratégie du premier ministre David Cameron et son referendum annoncé pour 2017.
David Cameron promet d'organiser en 2017 un référendum sur le maintien ou non du Royaume-Uni au sein de l’Union. Une stratégie électoraliste pour rallier les eurosceptiques. Problème: les Britanniques ne veulent plus quitter l'UE selon un dernier sondage. Analyse de notre correspondant à Londres.
Face à la rébellion de l’aile droite eurosceptique de son parti, David Cameron, mis en porte à faux par Nicolas Sarkozy et une opinion publique de plus en plus hostile à l'Europe, a été, une fois n'est pas coutume, contraint de plaider pour la solidarité européenne.
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