Beate Zschäpe, unique survivante du trio de tueurs néonazis, comparait le 6 mai 2013 devant le tribunal de Munich. Elle est soupçonnée d'avoir participé au meurtre de neuf immigrés dont huit Turcs et un Grec.
Depuis 25 ans, Irmela Mensah-Schramm parcourt inlassablement les rues de Berlin pour enlever graffitis et autocollants nazis. Ni les menaces, ni les remontrances de la police ne peuvent arrêter cette enjouée retraitée de 65 ans. Alors que l'Allemagne redécouvre avec stupeur le terrorisme d’extrême droite, Irmela a arraché 48 140 autocollants en cinq ans.
Que faire du mausolée de Franco, le Valle de los Caidos? Un "symbole de l’impunité" selon les victimes du franquisme. A l'initiative de José Luis Zapatero, une Commission préconise de rendre à sa famille la dépouille du Caudillo. Le futur chef du gouvernement, Mariano Rajoy, suivra-t-il ces recommandations?
Dans l'indifférence générale, un parti d'extrême droite xénophobe, le LAOS, est, en Grèce, membre d'un gouvernement européen. Un parti très proche du FN, version Jean-Marie Le Pen, dont les dirigeants sont antisémites et négationnistes.
Trois membres d'un commando néonazis sont accusées d'avoir tué une policière et neufs étrangers, dans des restaurants kebab. Les autorités démentent, sans convaincre, les avoir recruté comme informateurs. L'Allemagne découvre avec stupeur l'existence d'une "fraction armée brune" au moment où les actes antisémites et anti-musulmans se multiplient.
Des centaines de milliers de jeunes européens suivent des partis et des mouvements d’extrême droite sur Facebook. Avec pour point commun, une peur obsessionnelle de l'islam.
Un drôle d'oiseau cet Heinar Storch. La cigogne rachitique, personnage satirique, est devenue la mascotte des militants qui volent dans les plumes des néo-nazis. Malgré les efforts du volatile, le parti d'extrême droite NPD pourrait conserver, dimanche, plusieurs députés.
Pour le politologue Jean-Yves Camus*, la tuerie de l'île d'Utoya est un acte de terrorisme d'extrême droite isolé. Mais le rejet du multiculturalisme et de l'islam a créé un climat propice à la radicalisation et au passage à l'acte.
Le député européen Mario Borghezio, membre de la Ligue du Nord et favorable à une Europe "blanche et chrétienne", estime que "certaines des idées [d'Anders Breivik] sont bonnes, et dans certains cas, même excellentes".
Anders Behring Breivik, l’auteur du double attentat d’Oslo, a été membre du Parti du Progrès (FrP) de 1999 à 2006. Ce parti appartient à la nouvelle droite radicale européenne: décomplexée, rompant avec les symboles, les rites et le langage de l'extrême-droite traditionnelle, elle attire de plus en plus de jeunes. Ces partis sont-ils pour autant moins dangereux? Tour d'Europe des nouveaux populismes.
Les députés néerlandais ont approuvé l'interdiction de l’abattage des animaux selon les rituels juifs et musulmans. Ailleurs en Europe, du Front National à la Ligue du Nord, le thème de la souffrance animale est instrumentalisé par les partis populistes et d'extrême droite.
Le Danemark veut rétablir "au plus vite" des contrôles à ses frontières intra-européennes avec l’Allemagne et la Suède. Au moment où les Accords de Schengen sont attaqués de toutes parts, cette décision souligne l'importance de l'extrême-droite dans le pays et la fragilité des acquis européens.
Les milices d'extrême droite hongroises patrouillent dans des villages rom et font régner la terreur. Le Parlement hongrois vient de voter une loi pour criminaliser cette "délinquance en uniforme". Le parti nationaliste utra-conservateur du Premier ministre Viktor Orban n'est pourtant pas étranger à cette stigmatisation des Roms.
La France et l'Italie jouent au ping-pong depuis une quinzaine de jours avec les immigrés tunisiens débarqués à Lampedusa. Après avoir assuré, chacun de leur côté, respecter les accords de Schengen, les deux pays ont envoyé une lettre commune à Bruxelles pour demander le rétablissement des contrôles aux frontières intérieures "en cas de difficultés exceptionnelles".
Le nombre d'attaques terroristes en Europe a fortement baissé l'an passé: Europol a enregistré 239 actes en 2010, contre 294 en 2009. La majorité reste imputée aux séparatistes (ETA surtout), mais la police européenne note surtout une montée des violences liées à l'extrême-gauche. En particulier en Grèce.
La France et l'Italie jouent au ping-pong avec les immigrés tunisiens débarqués à Lampedusa. Les deux pays assurent respecter les accords de libre-circulation de Schengen. Ils profitent surtout d'un flou juridique pour esquiver leurs responsabilités au profit d'enjeux de politique intérieure.
Le Front national se veut désormais présentable. Son programme économique présente pourtant de nombreuses similitudes avec les mesures mises en œuvre par le parti nazi entre 1933 et 1937, comme nous l'avons découvert...
Le contraste entre la pauvreté du débat politique en France, focalisé sur des consignes de vote dont les électeurs n'ont que faire, et la richesse du débat en Allemagne lors des élections régionales partielles est saisissant. Outre-Rhin, les élections de dimanche ont porté sur des enjeux de société majeurs comme le nucléaire.
La cacophonie persistante au sein de l'UMP sur la consigne de vote à donner en cas de duel entre la gauche et le Front National, fait écho au débat qui a déjà eu lieu ailleurs en Europe. Certains pays ont tranché : toute alliance des partis de gouvernement avec l'extrême droite est exclue. D'autres n'ont pas hésité à franchir la ligne rouge.