Dans son rapport stratégique qui sera publié à l'automne, le National Intelligence Council, proche de la CIA, estime que d'ici une vingtaine d'années, il n’y a plus que deux puissances mondiales, les Etats-Unis et la Chine. Seule une Europe unie et fédérée peut encore faire mentir cette analyse, estime Bernard Barthalay.
Paris brandit les eurobonds comme une figure symbolique de la solidarité de la zone euro. Il s'agit, en effet, de traiter ensemble le stock existant des dettes souveraines nationales et une nouvelle dette européenne. Cette mise en commun est dans le droit fil de la méthode fondatrice d'une Communauté européenne: trouver une solution commune à un problème commun.
La candidate d'Europe-Écologie Les Verts est la plus Européenne de tous les prétendants à la présidentielle. Entre son histoire personnelle et ses propositions, la franco-norvégienne est la seule à mettre l'Europe au centre de son programme.
A Davos, la chancelière allemande a réaffirmé sa vision d'une Europe fédérale. En France, les candidats à la présidentielle ne s'intéressent guère à l'avenir de l'Union.
Angela Merkel et Nicolas Sarkozy ont la même analyse de la crise et proposent désormais des solutions identiques pour y faire face, l'Elysée s'étant aligné sur la Chancellerie. Mais la notion même d'intégration européenne n'a pas du tout le même sens à Paris et à Berlin.
Pour sortir l’Europe de la crise, l’Allemagne a un plan. Et plutôt vigoureux. C’est ce que révèle le quotidien britannique The Daily Telegraph, en rendant public un document de travail du gouvernement allemand.
"Je te tiens, tu me tiens par la barbichette". Les dirigeants de la zone euro ne peuvent rien faire dans l'immédiat si ce n'est mettre toujours plus la pression sur la Grèce. Objectif : gagner du temps avant un vote décisif, en Allemagne, le 29 septembre. En attendant l'Italie de Berlusconi est, à son tour, dégradée.
Le sort de l'euro est dans les mains de l'Allemagne. Angela Merkel joue un jeu serré. Elle pourrait sacrifier le pion grec pour mettre en échec ceux qui dans ses rangs sont toujours hostiles à une aide européenne accrue aux pays les plus endettés. Stratégie de la dernière chance ou coup de bluff ?
Les sites hébergés dans le Land du Schleswig-Holstein ne peuvent plus utiliser le bouton "J'aime" de Facebook sous peine d'une forte amende. Le patron de Facebook Europe, Richard Allan, a tenté de trouver un compromis avec les autorités allemandes sur la protection des données personnelles. Mais en négociant également avec Berlin, il a envenimé ses relations déjà tendues avec le Schleswig-Holstein.
C'était attendu: au lendemain du deuxième plan de sauvetage de la Grèce, l'agence de notation Fitch a annoncé son intention de placer la Grèce en défaut de paiement "partiel provisoire". Un tabou tombe. Les dirigeants européens ont fait un pari à haut risque, et à quel prix? Le risque de contagion peut-il être évité ?
L'empilement des organismes de contrôle sanitaire en Allemagne a débouché sur une cacophonie dévastatrice pour les paysans européens. Les Allemands s'interrogent sur leur système mais préfèrent évoquer une rationalisation nécessaire plutôt qu'un retour au centralisme.
Plus de 200 jours de négociations et toujours pas de gouvernement en vue en Belgique. Johan Vande Lanotte, le conciliateur chargé de rapprocher le point de vue des partis francophones et néerlandophones, a soumis sa démission au Roi Albert II.
« Les valeurs que nous ont léguées les pères de l'Europe sont-elles toujours présentes, dominantes ? » C'est par cette question que Jacques Delors a célébré le 3 octobre 2010 le 20e anniversaire de l'unité allemande, interrogeant l'esprit public sur la question européenne. Mais était-ce la bonne question ? Pourquoi la poser aux seuls Allemands ? Pourquoi cette réticence à poser la vraie question, celle de l'unité, à tous les Européens ?
Historien, ancien ambassadeur d’Israël en France, Élie Barnavi a contribué à fonder le Musée de l’Europe à Bruxelles. Cet europhile passionné dénonce une Europe politique "réduite à un projet utilitaire" alors que c'est "un projet de civilisation".