Une nouvelle vague migratoire est à redouter et le Parlement européen a refusé de valider les comptes de Frontex, qui n'a actuellement plus de direction après un rapport alarmant sur sa gestion et ses pratiques aux frontières. Dotée d'un budget en constante augmentation, Frontex est sous la loupe des eurodéputés
Alors que des militants identitaires sillonnent la Méditerranée pour tenter d'empêcher les migrants d'atteindre les côtes européennes, l'Italie a adopté début août un "code de bonne conduite" pour encadrer le travail des ONG. Une situation ubuesque pour François Gemenne, chercheur en sciences politiques interrogé hier sur France Inter.
Le rétablissement des frontières intérieures européennes remet en question les accords de Schengen. Un renforcement du système est indispensable. Mais renoncer à la libre circulation entre pays-membres porterait un coup fatal à l’UE.
La Marine italienne n’est désormais plus seule en Méditerranée pour surveiller ses frontières maritimes. Ses voisins européens, dont la France, participent à l’"Opération Triton" dont le premier souci n’est pas de venir aux migrants en perdition, mais de surveiller les frontières maritimes de l’Europe.
Amnesty International critique la politique migratoire de l’Union européenne. De plus en plus refermée sur elle même, la forteresse Europe se construit parfois au mépris des droits des migrants et des réfugiés.
La Grèce reste la première porte d’entrée des clandestins en Europe. Les îles grecques, si connues des touristes pour leur beauté, sont un enfer pour les réfugiés du monde entier. Ceci dans l'indifférence générale, Lampedusa focalisant l'attention sur l'Italie.
Dictatures, révolutions sanglantes, misère, autant de raisons pour des centaines de milliers d’hommes, de femmes et d’enfants de tenter par tous les moyens de rejoindre l'Europe au péril de leur vie. Enquête sur ces routes de la mort.
Après la tragédie de Lampedusa, le gouvernement italien pourrait abolir le délit de clandestinité. Mais les ministres de droite s'y opposent. Quant à la prise en charge des migrants, ce doit être non plus un problème national, mais européen.
L’ONG Human Rights Watch vient de remettre un rapport accablant. Elle y décrit les conditions de détention "inhumaines" des migrants illégaux en Grèce, et met en cause l’UE et son agence de surveillance des frontières, Frontex. Cette dernière pointe de son côté les responsabilités non assumées de la Grèce. À qui la faute ?
Après les discours anxiogènes du ministre italien de l’Intérieur et les craintes émises par le président de la République, la diplomatie française, par l’intermédiaire de son ministre des affaires européennes, Laurent Wauquiez, en a rajouté aujourd’hui une louche.
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