A l'occasion du mois des Fiertés, Ipsos publie les résultats de l’enquête LGBT+ Pride 2023. On y voit que la visibilité des personnes LGBT progresse, même s'elle diffère selon les classe d'âge. Le soutien aux personnes transgenre est massif, en réponse aux nombreuses attaques homophobes.
Approuvée en 2021, la loi interdit ou restreint fortement les représentations de l'homosexualité et du changement de genre dans les médias et les programmes éducatifs destinés à un public de moins de 18 ans. Quinze pays de l'Union européenne se sont associés à une action en justice afin de faire pression sur le Premier ministre Viktor Orban.
L'obtention de nouveaux droits et une visibilité accrue de la communauté LGBT provoquent un "retour de bâton" partout en Europe et en Asie, particulièrement pour les personnes transgenre.
Comme en Russie, de nouvelles législations anti-LGBT vont à l'encontre des droits fondamentaux. Plusieurs ONG se mobilisent contre le gouvernement de Victor Orban, ce qui pourrait aboutir à la plus grande affaire d'infractions aux droits de l'homme jamais portée devant la Cour de justice de l'union européenne.
Le Premier ministre nationaliste et conservateur, Viktor Orban, dont le pays est dans le collimateur de Bruxelles pour ses atteintes à l'Etat de droit, assure que la loi n’est pas homophobe et vise à « protéger les droits des enfants ».
Le premier mandat d'Emmanuel Macron a été désastreux pour la communauté LGBT, le président ayant choisi de privilégier la droite dure et catholique pour des raisons électoralistes. Dans les pays voisins, la droite et le centre, parfois en association avec la gauche, continuent de réformer en faveur de cette minorité.
L'Union européenne et Budapest s’affrontent depuis plusieurs années sur les atteintes portées aux valeurs fondamentales européennes et la position ambiguë de Viktor Orban dans le conflit avec la Russie fragilise d'autant plus la cohésion des 27 face à la crise internationale.
Les Jeux Olympiques sont aussi une vitrine pour s'opposer au racisme et à l'homophobie dans le sport. Les athlètes LGBT prennent des risques en s'exprimant sur ces sujets, s'exposant à une disqualification, mais l'opposition à l'homophobie d'Etat, en Hongrie et en Pologne, prend de nouvelles formes.
l'Union européenne peine à trouver la pression adéquate pour influencer la politique anti-LGBT de Viktor Orban et les limitations à la liberté de la presse. Si rien n'est fait, la Cour de justice pourrait être saisie.
Alors que les droits des personnes LGBT sont pleinement reconnus dans 13 pays de l’UE, des discriminations demeurent dans 14 autres qui, notamment, ne reconnaissent pas le mariage gay. Un pays comme la Pologne est particulièrement stigmatisant à l’égard des homosexuels.
L'europe veut faire pression sur les pays qui se montrent réticents à l'accueil des LGBT et aux réformes communautaires. Mais le recours de la Pologne et de la Hongrie devant la Cour de Justice de l'union européenne leur permettra de gagner du temps afin de préserver, pour l'instant, leur accès aux subventions de l'UE.
Le scandale de la "partouze de Bruxelles" illustre l'hypocrisie de la Hongrie sur les droits LGBT, et la Pologne est montrée du doigt par le Conseil de l'Europe sur le même sujet. Le bras de fer entre l'UE et ces deux pays concernant le mécanisme qui conditionne le versement des fonds européens au respect de l'Etat de droit pourrait en bénéficier.
Les discriminations fondées sur l'orientation sexuelle et l'identité de genre se sont accrues dans l'UE depuis une dizaine d'années et certains pays, comme la Pologne, se lancent dans une chasse aux personnes LGBT. L'Europe voudrait conditionner certaines aides à une meilleure tolérance afin d'uniformiser les droits des minorités sur le continent.
Les pays de l'Est de l'Europe se positionnent comme les étendards de la guerre contre les théories sur le genre et la Russie veut s'éloigner de la culture occidentale sur ces sujets de société. Ce qui aggravera la vie des personnes LGBT qui sont déjà l'objet de harcèlement et de discrimination.
Pour une minorité de la population qui rejette les droits LGBT, les thérapies de conversion restent un traitement violent et traumatisant car elles s'adressent souvent aux jeunes. L'Europe s'est engagée à traiter le problème, mais peu de pays ont entamé une réflexion sur le sujet.
L'homosexualité est légale dans tous les Etats membres, tandis que la discrimination à l'embauche est bannie depuis 2000. Cependant, en Tchétchénie, "l'homosexualité n'existe pas" et quelques pays d'Europe de l'Est prennent des mesures anti-LGBT.
Après la violente agression dont ont été victimes deux homosexuels hollandais, la classe politique du pays a réagi d'une manière originale : en publiant des photos d'hommes politiques reconnus se tenant par la main.
Malgré de nombreuses avancées en faveur des droits des personnes LGBT, la vague populiste dans certains pays européens fait craindre un retour en arrière.