En France, les classes aisées sont sévèrement ponctionnées au niveau de l’immobilier et des grosses successions. Mais elles ne sont pas, désormais, plus mal traitées qu’ailleurs en matière d’épargne et elles paient moins d’impôt sur le revenu que dans les autres pays.
Dans un entretien aux "Echos", mardi 11 juillet, le Premier ministre français, Edouard Philippe, a précisé la feuille de route du gouvernement en matière fiscale. Grâce à des baisses d'impôts et une réduction de la dépense publique, l'exécutif souhaite maintenir le déficit public sous la barre des 3 % du PIB, comme l'avait annoncé Emmanuel Macron.
Au nom d’un fallacieux principe d’égalité fiscale entre capital et travail, la France taxe les revenus de l’épargne plus que tout autre pays d’Europe. Elle assèche ainsi le financement de nombreuses entreprises innovantes et favorise la prise de contrôle des grands groupes par les actionnaires étrangers.
Le gouvernement allège l’impôt sur la fortune et abdique sur la question du "bouclier fiscal", mesure emblématique — et tout à fait impopulaire — du quinquennat de Nicolas Sarkozy. Avec cette réforme, la France se rapproche de ses voisins européens, comme le lui demandait la Commission européenne.