Entre amour et répulsion, les dirigeants européens ne parlent décidément pas la même langue européenne. Si François Hollande veut "sortir l'Europe de sa langueur", Angela Merkel veut en "assurer la prospérité". Florilège des déclarations de nos leaders européens.
Le mode d'élection, la percée stupéfiante de Beppe Grillo, candidat anti-système et résistance de la droite berlusconienne ont rendu l'Italie ingouvernable. Au lendemain des élections générales, la gauche est majoritaire mais n'a pas eu d'avance suffisante pour remporter le Sénat. Les Italiens vont-ils devoir revoter?
Reportage à Naples un mois avant les élections générales. Une ville comme un pays en état de choc après la cure d'austérité drastique de Mario Monti. Bon nombre de Napolitains se disent prêts à voter de nouveau pour Silvio Berlusconi. Faute de mieux et par refus de la misère omniprésente dans les rues de la capitale du sud de l'Italie.
François Hollande comme Angela Merkel et les marchés financiers souhaitent que Mario Monti rempile à la tête du gouvernement italien. Face à la gauche, "Super Mario" a un atout maître: comme De Gaulle en 1958, il se veut et il est considéré comme le recours pour sauver le pays.
Après l'annonce par Berlusconi d'être pour la sixième fois candidat pour diriger le gouvernement, Mario Monti a pris de court le Cavaliere en démissionnant de la présidence du Conseil italien. Heureusement pour l'Italie, Berlusconi n'a, cette fois, vraiment plus la cote. Mais attention, comme Sarkozy, c'est un redoutable adversaire en campagne électorale.
Il y a un an, Mario Monti prenait le gouvernail de l'Italie menacée de naufrage. Super Mario a redressé le cap, mais en ce jour de mobilisation syndicale en Europe contre l'austérité, l'homme à la barre de l'Italie doit faire face à un rejet de sa politique de rigueur. Mais il dispose pourtant d'un réel capital sympathie.
A la suite de la publication du rapport Gallois sur la compétitivité, François Hollande promet des "décisions fortes". En Italie Mario Monti fait également de la compétitivité sa priorité, mais avant la baisse de charges, elle passe par la lutte contre la corruption, gangrène anti-productive des entreprises transalpines.
Mario Monti se verrait bien rester au pouvoir après les élection du printemps prochain. Berlusconi se rangerait à ses cotés face à la gauche. Cette "combinazione" n'est pas du goût de la gauche et du mouvement antisystème "5 étoiles".
Les hôpitaux italiens sont mis au régime sec. Mario Monti veut réduire les dépenses de santé de prés de 100 milliards en six ans. Une purge budgétaire dangereuse pour les malades.
La vague de suicides de petits patrons italiens, mais aussi de salariés licenciés et de retraités qui ont vu leurs retraites fondre, n'est pas prête de s'arrêter en Italie. Le gouvernement annonce une récession beaucoup plus forte que prévue. La dépression est générale.
La vague de suicides de petits patrons italiens, mais aussi de salariés licenciés et de retraités qui ont vu leurs retraites fondre, n'est pas prête de s'arrêter en Italie. Le gouvernement annonce une récession beaucoup plus forte que prévue. La dépression est générale.
Umberto Bossi tire sa révérence. Le chef de la Ligue du Nord, compagnon de route de Berlusconi, démissionne, pris, à son tour, la main dans le sac de détournements de fonds publics. Une victoire pour Mario Monti, nouveau Monsieur Loyal de la classe politique italienne. Mais les Italiens commencent déjà à se lasser d'être dirigés par des gestionnaires.
Le gouvernement Monti a finalement obtenu la confiance du Parlement pour l'application de son plan de rigueur baptisé "Sauvons l'Italie". Adopté le 4 décembre par le gouvernement, il s'est heurté aux puissants lobbies transalpins, des pharmaciens aux parlementaires eux-mêmes, obligeant "Super Mario" à revoir sa copie.
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