Alors que le Rassemblement national pourrait l’emporter dans quatre régions françaises, les forces nationales populistes dominent en Italie et s’installent comme troisième force en Espagne. Elles restent fortes en Autriche, Finlande et Flandre mais déclinent aux Pays-Bas, Danemark et Allemagne.
Les élections espagnoles ont débouché dimanche sur une chambre introuvable qui rend difficile la réunion d’une coalition. Mais plusieurs pays – l’Italie, l’Autriche, la Belgique et peut-être bientôt le Royaume-Uni – peinent à constituer des majorités de gouvernement dans une Europe globalement à droite.
En vue du scrutin de 2019, Emmanuel Macron rêve de constituer un « axe progressiste » pour contrer la montée des nationaux-populistes. Mais ces derniers n’obtiendraient, au vu des derniers sondages, qu’une quarantaine d’eurodéputés supplémentaires.
L’élection de Donald Trump à la présidence des Etats-Unis donne des ailes à tous les nationaux-populistes européens qui se reconnaissent dans le programme du milliardaire. Dans cinq pays de l’UE, les prochaines consultations électorales pourraient réserver de grosses surprises.
En Europe, les partis nationaux-populistes font l'amalgame entre terrorisme, Islam et immigrés, en prétextant avoir prévenu depuis longtemps du danger islamiste.