Le gouvernement envisage du durcir les conditions d’accès à la nationalité française. Une proposition qui fleure l’opportunisme électoral, l’Hexagone n’étant pas plus laxiste que ses voisins italiens, espagnols ou britanniques qui naturalisent davantage.
Les « populations d’origine étrangère » ont été au centre du débat des dernières européennes. Nombreuses dans des pays comme La France, la Suède, l’Allemagne ou le Royaume-Uni, elles sont plus ou moins bien intégrées et acceptées. L’Hexagone ne brille pas vraiment à cet égard.
La France s'interroge sur la déchéance de nationalité pour les binationaux nés Français. Et envisage même de frapper des "uni-nationaux" français. A l'exception du Royaume-Uni, aucun pays en Europe ne s'est engagé dans cette voie contraire à la déclaration universelle des droits de l'homme.
Les Turcs résidant en Allemagne devraient bientôt pouvoir obtenir la double nationalité. Mais le texte présenté par Angela Merkel impose de nombreuses restrictions. Pour Tayyib Demiroglu, jeune étudiant turc né en Basse-Saxe, ce "petit pas en avant" reste discriminatoire. Rencontre.
Jean-François Copé s'élève à son tour pour mettre fin au droit du sol en France. Une règle appliquée dans presque tous les pays européens, mais avec des critères de plus en plus stricts au Royaume-Uni. A l'inverse, l'Allemagne naturalise plus facilement...les Européens. Quant à l'Italie, elle s'apprête à abandonner le droit du sang.
Une Convention du Conseil de l’Europe vise depuis 1963 à limiter les cas de cumul de nationalités. Mais de nombreux accords bilatéraux ont été signés depuis et de nombreux Etats autorisent en fait la double nationalité.
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