La droite française organisera en novembre ses primaires ouvertes. Et certains, à gauche, se prennent à rêver d’un scrutin parallèle. Dans le sud de l’Europe, ce mode de désignation des candidats a le vent en poupe.
Loukas Papadimos, le nouveau premier ministre grec, est un technocrate et un économiste grand spécialiste de la rigueur. Les familles régnantes sur la vie politique grecque depuis des lustres ont finalement accepté de passer le témoin à ce quasi-inconnu qui a la confiance des marchés. Mais aura-t-il celle du peuple grec?
"Voulez-vous que l'on vous pende ?" s'apprête-t-on à demander aux Grecs. C'est avant de les condamner à une austérité insupportable qu'on aurait du les consulter. L'Europe continue de marcher sur la tête.
La Grèce peut souffler: 100 milliards de créances vont être effacés par les banques. Le pays ne fera pas faillite mais il est très loin d'être tiré d'affaire. Contrairement à ce que prétendent les dirigeants européens, sa dette n'est toujours pas supportable, d'autant que rien n'a été prévu pour relancer une croissance brisée par les plans d'austérité. Par contre, Athènes va être placée sous tutelle permanente.
Le gouvernement de Georges Papandreou a obtenu la confiance du Parlement, première étape avant le vote du plan d'austérité et le déblocage d'un nouveau prêt de l'UE et du FMI. Une course contre la montre est engagée, mais le plus dur est sans doute à venir. Retour sur les enjeux de la crise grecque, les solutions proposées et le calendrier des évènements.
Le cauchemar grec a commencé il y a un an et demi quand le chef du gouvernement socialiste, Georges Papandreou annonce que son prédécesseur lui a laissé une dette colossale de 300 milliards d'euros. La Grèce n'en finit plus, dés lors, de tomber de Charybde en Scylla. Le premier plan de sauvetage de l'Union européenne et du FMI de 110 milliards en contrepartie de mesures d'austérité draconiennes, l'économie est en récession et les Grecs sont exsangues. Ils manifestent leur colère et leur désespérance. Quant à l'Europe, elle reste divisée entre ceux qui estiment, Allemagne en tête, que c'est aux banques de payer et la France qui veut, avant tout, éviter tout risque de contagion de la crise grecque. Voici le dossier complet sur cette crise qui frappe le pays berceau de la démocratie européenne.
En avouant que la France et l'Allemagne savaient que la crise grecque était inéluctable, le Premier ministre luxembourgeois, Jean-Claude Junker, a mis le feu aux poudres en Grèce où l'on accuse Paris et Berlin d'avoir préféré garder le silence pour préserver les investissements de leurs pays.
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