Le populisme, qui se caractérise par la méfiance des couches populaires envers les élites, a subi un tassement surprenant au cours de l'année, sûrement face à la peur de l'épidémie de Covid-19 et grâce à un sentiment d'union nationale dans de nombreux pays. Mais la seconde vague pourrait relancer la dynamique des partis d'extrême droite avec une nouvelle détérioration de la situation économique et sociale.
Les « populations d’origine étrangère » ont été au centre du débat des dernières européennes. Nombreuses dans des pays comme La France, la Suède, l’Allemagne ou le Royaume-Uni, elles sont plus ou moins bien intégrées et acceptées. L’Hexagone ne brille pas vraiment à cet égard.
Dans un pays divisé à cause du mouvement indépendantiste en Catalogne et de l'immigration, ces élections rassurent car le gouvernement socialiste consolide sa position.
Loin de l'ampleur française, les perturbations des manifestants à l'étranger semblent être surtout le fait d'une récupération des partis politiques d'extrême droite.
En vue du scrutin de 2019, Emmanuel Macron rêve de constituer un « axe progressiste » pour contrer la montée des nationaux-populistes. Mais ces derniers n’obtiendraient, au vu des derniers sondages, qu’une quarantaine d’eurodéputés supplémentaires.
Le gouvernement veut réformer le système électoral de la France en introduisant une dose de proportionnelle aux législatives. Mais la logique majoritaire sera préservée alors que les parlementaires sont désignés à la proportionnelle dans la plupart des autres pays.
Le triomphe des populistes aux élections italiennes renforce le camp eurosceptique au sein de l’Union. La descente aux enfers de la gauche modérée s’accélère : elle ne gouverne plus que six pays !
Des manifestants d'extrême-droite polonais ont pendu des images de députés européens qui avaient précédemment voté en faveur d'une résolution dénonçant la montée du néo-fascisme dans le pays. Après s'être défaussé sur l'opposition, le gouvernement a lancé une enquête.
L’élection présidentielle française a d’ores et déjà éliminé les deux blocs antagonistes droite-gauche. Ailleurs en Europe, dans les pays de tradition bi-partisane, le changement est également à l’œuvre.
L’élection de Donald Trump à la présidence des Etats-Unis donne des ailes à tous les nationaux-populistes européens qui se reconnaissent dans le programme du milliardaire. Dans cinq pays de l’UE, les prochaines consultations électorales pourraient réserver de grosses surprises.
Le succès du parti d'extrême droite allemand AfD, lors des élections du 4 septembre, confirme la progression des formations populistes européennes, qui capitalisent sur le rejet de l'immigration.
La montée des partis anti-système en Espagne rend peu vraisemblable le maintien au pouvoir d’un gouvernement conservateur. Si les socialistes et Podemos parvenaient à former une coalition, la gauche serait nettement majoritaire dans l’Union européenne.
Les élections régionales se sont soldées par une nouvelle et forte poussée du Front national en France. Dans le reste de l’Europe, les parties populistes ont également le vent en poupe et participent même au pouvoir dans cinq pays de l’Union.
Impossible de ne pas mesurer l’ampleur de la victoire des partis eurosceptiques ou eurocritiques aux élections européennes. Quatorze pays de l'Union sont particulièrement touchés comme nous le montre cette infographie réalisée par Myeurop (cliquez sur chaque pays).
Dimanche soir à la télé française, les élections européennes ne concernaient que l’Hexagone. Ce n’est pas le moyen de faire sentir aux Français qu’ils sont membres d’une vaste communauté…
Sans surprise les partis populistes ont marqué le scrutin européen. Si la France consacre le FN et le Royaume-Uni l'UKIP, la Grèce, elle, se tourne vers la gauche radicale. Quant aux Allemands et aux Italiens, ils expriment leur confiance aux partis qui gouvernent.
Les populistes hongrois et polonais s'échangent leurs députés pour les élections européennes au nom d'une "Internationale nationaliste". Deux partis frères, ultranationalistes et xénophobes.