Trop de prisonniers en Europe, et particulièrement dans le sud où les établissement pénitentiaires sont moins modernes que dans le nord. La France fait partie des trois pays de l'Union européenne où la surpopulation carcérale est la plus élevée.
Le Conseil de l'Europe appelle la France à tirer les leçons de l'inefficacité des mesures prises depuis trente ans en milieu carcéral. Pour rappel, la Cour européenne des droits de l'homme avait déjà condamné l'hexagone en janvier dernier. Il y aurait plus de 66.500 détenus dans les prisons françaises au 1er juin 2021.
Alors que tous les pays de la zone euro cherchent à réduire le nombre de leurs prisonniers, la France a la population carcérale la plus élevée. La prise en charge des détenus, la préparation à la sortie, la prévention de la récidive sont mal assurée, et la situation sanitaire s'aggrave en temps d'épidémie.
La France fait désormais partie des pays européens, comme l'Italie, la Hongrie et la Roumanie, dont la politique carcérale, en crise structurelle, est surveillée par l'Europe.
La mauvaise santé des détenus influence gravement le budget carcéral. En 2017, les pays européens ont injecté 20,2 milliards d'euros dans leurs prisons. Le coût quotidien d'un prisonnier est de 67 euros en moyenne, pour environ 1,5 million de détenus, dont 94% sont des hommes.
Les prisons du royaume disposent actuellement d'une capacité d'accueil de 13.622 prisonniers. D'ici 2023, ils ne seront plus que 10.000, selon les prévisions.
La réforme française de la justice prévoit de remplacer la plupart des peines de prison de moins d’un an par des peines alternatives. Plusieurs pays d’Europe l’ont déjà fait avec des bénéfices évidents en terme de recul de la récidive.
Les gardiens de prison en France s’insurgent contre la dégradation de leurs conditions de travail dues, notamment, à la surpopulation carcérale. Ces mêmes causes produisent les mêmes effets en Belgique et en Italie. Au nord de l’Europe, la situation est bien meilleure.
Avec l’état d’urgence, la France est de nouveau confrontée à un problème aigu de surpopulation carcérale. Un nouveau plan d’adaptation est annoncé même si, à ce jour, contrairement à ses voisins, l’Héxagone n’est pas parvenu à mener une politique carcérale cohérente et constante.
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