C'est un moment historique pour la société hellénique qui était sous le coup d'une surveillance draconienne de la part des Européens, bien plus stricte que celles mises en place pour le Portugal, Chypre ou l'Irlande.
La Grèce peut souffler: 100 milliards de créances vont être effacés par les banques. Le pays ne fera pas faillite mais il est très loin d'être tiré d'affaire. Contrairement à ce que prétendent les dirigeants européens, sa dette n'est toujours pas supportable, d'autant que rien n'a été prévu pour relancer une croissance brisée par les plans d'austérité. Par contre, Athènes va être placée sous tutelle permanente.
Angela Merkel a mis du temps avant de reconnaitre l'ampleur de la crise et le nécessité de sauver la Grèce et l'euro - dans l'intérêt de l'Allemagne. Si Berlin a désormais les cartes en main, la Chancelière avance au coup par coup. Sans enthousiasme ni soutien ferme de sa majorité, mais avec une obsession : faire payer les mauvais élèves et ne plus remettre au pot. D'abord, limiter la casse. Le "saut fédéral" attendra.
Angela Merkel impose aux dirigeants européens ses décisions sur le sauvetage de la Grèce et l'avenir de la zone euro. L'Allemagne est aux manettes, la France à la remorque, pour éviter le pire. Pourtant, le pilote est affaibli dans son propre pays. Mercredi, la Chancelière doit absolument obtenir l'aval des députés, juste avant de retourner à Bruxelles pour le sommet crucial pour l'Europe.
Berlusconi dans ses petits souliers face à Sarkozy ! Et pourquoi ? Une navrante histoire de promesse non tenue, des discussions de marchands de tapis au sujet de la composition du conseil d'administration de la BCE. On en oublierait presque que se tient dimanche un énième sommet de la dernière chance, où les dirigeants de la zone euro doivent annoncer des mesures décisives pour enrayer la crise...
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