Les ultimes rebondissement de l’affaire Vincent Lambert illustrent la difficulté de gérer l’euthanasie passive. Celle-ci est généralisée en Europe, au contraire de l’euthanasie active et du suicide assisté qui ne sont possibles que dans un faible nombre de pays.
Le Conseil d'Etat estime que Vincent Lambert ne doit plus être maintenu en vie. Pour bloquer cette décision, ses parents ont saisi la Cour européenne des droits de l'homme qui doit doit se prononcer rapidement.
Le Conseil d'Etat a enfin tranché. Il se prononce contre le maintien en vie de Vincent Lambert. En Europe, les législations varient fortement selon les pays. Partout, l'euthanasie fait débat.
Si en France, le Conseil d'Etat a repoussé hier sa décision concernant Vincent Lambert, la Belgique vient de légaliser l'euthanasie pour les jeunes, enfants et adolescents atteints d'une maladie incurable.
Des experts indépendants encouragent les autorités britanniques à légaliser, sous certaines conditions, le suicide assisté pour les patients en phase terminale. Des groupes anti-euthanasie et des médecins remettent pourtant en cause l'objectivité de leur rapport.
Un laboratoire américain va prochainement lancer à Londres les premiers essais cliniques d'Europe sur les cellules souches embryonnaires. Une manière de devancer les débats qui font rage sur le sujet et qui, en France, vont même jusqu'au sein de l'UMP. Sénat et Assemblée nationale se sont ainsi farouchement opposés en mai dernier sur la révision de loi de bioéthique, allant au-delà des clivages partisans.
L’euthanasie et le suicide assistés restent deux pratiques illégales et punissables de 14 ans de prison. Des procès viennent régulièrement ébranler les certitudes des deux camps.
En 2009, les médecins débranchent le système qui maintenait en vie Eluana Englaro, dans le coma depuis 17 ans. Scandale en Italie et au Vatican. Aujourd'hui, un texte de loi, approuvé par le Sénat, propose de rendre caduque le principe du "testament biolgique" et de passer outre les dernières volonté d'un mourant.
Pour la première fois aux Pays-Bas, une personne atteinte d'Alzheimer à un stade avancé a été euthanasié. Une pratique jusque-là interdite pour les patients incapables d'exprimer leur volonté. En Europe, provoquer délibérément la mort d'un patient n'est permis qu'aux Pays-Bas, en Belgique et au Luxembourg.
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