Misère économique, pressions policières, désespoir, "les liquidateurs" de Tchernobyl ont de plus en plus de mal à survivre. Alors, ceux qui ont risqué leur vie pour fermer la centrale accidentée s'organisent, 26 ans après. Un bras de fer est engagé contre le gouvernement ukrainien, qui veut couper dans leurs pensions, déjà dérisoires. Reportage
C'est désormais officiel, le nuage de Tchernobyl était inoffensif: ainsi en a décidé ce matin la Cour d'appel de Paris. L'augmentation de cancers de la thyroïde? Pas significatif. Quant aux Britanniques touchés de plein fouet par la crise, ils s'endettent pour subvenir aux dépenses de santé de leurs enfants. James Murdoch, le fils de Rupert, a, lui, un autre souci, certes moins vital: expliquer qu'il n'était pas au courant des écoutes téléphoniques pratiquées par son quotidien, "News of the World".
Chaque jour, retrouvez dans la nouvelle rubrique "Aujourd'hui en Europe" les évènements les plus marquants de l'actualité européenne.
Aux premières loges de Tchernobyl, les Finlandais ont mis treize ans pour voter la construction d’une nouvelle centrale. Ayant retenu le projet d’EPR d’Areva, ils n’ont cessé de harceler le constructeur français sur la sécurité. Résultat: quatre ans de retard pour le projet. Pourtant, ils aiment se baigner dans les eaux tièdes rejetées par les réacteurs !
Conséquence directe des évènements du Japon, les dirigeants européens ont décidé d'organiser des batteries de tests pour l'ensemble des centrales nucléaires de l'Union. Mais, ils s'opposent encore sur les risques à prendre en compte et sur l'autorité chargée de les réaliser.
Les consommateurs allemands s’inquiètent des conséquences de l'explosion des réacteurs de la centrale nucléaire de Fukushima sur les aliments, le poisson notamment. Une psychose collective qui s'expliquerait par le souvenir de Tchernobyl et de ses retombées qui laisse aujourd'hui encore des traces de radioactivité.
Les nuages radioactifs ne s'arrêtent pas aux frontières, contrairement aux dispositifs d'urgence en cas d'accident nucléaire. L'absence de plan au niveau européen pour coordonner les mesures à prendre est consternante. Reste à espérer que la catastrophe de Fukushima va pousser les gouvernements et Bruxelles à mettre fin à ce "chacun pour soi, les radiations pour tous".
Les explosions en série des réacteurs japonais mettent définitivement fin au mythe de l'invulnérabilité des centrales nucléaires face aux catastrophes naturelles. Au moment où plusieurs gouvernements prévoient l'allongement de la durée de vie de leurs installations voire la construction de nouveaux réacteurs, le débat est relancé sur la place que l'énergie nucléaire doit occuper.
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