Les ministres du travail des Etats membres de l'Union européenne sont parvenus, lundi soir, à un compromis sur la réforme de la fameuse directive du travail détaché. Seuls les routiers continueront à bénéficier, temporairement, des anciennes dispositions.
Après sa tournée en Europe de l'Est, le chef de l'Etat français a ouvertement fustigé la politique polonaise relative aux travailleurs détachés en Europe, alors que la République tchèque et la Slovaquie, également membres, avec la Hongrie, du groupe de Visegrad, sont prêtes à discuter d'une modification de la directive.
Mercredi 23 et jeudi 24 août, Emmanuel Macron était en Autriche et en Roumanie pour évoquer la révision de la directive européenne sur les travailleurs détachés, et tenter de faire infléchir les pays de l'Est, traditionnellement opposés à toute évolution.
Alors que doit se tenir, le 15 juin prochain, un conseil des ministres des Affaires sociales, le gouvernement français souhaite aller plus loin que le projet de révision de la directive sur le travail détaché présenté par la Commission. Problème : les pays de l'Est, principaux bénéficiaires de la disposition, sont réfractaires à toute modification.
Selon les dernières données publiées par Eurostat, les niveaux de SMIC en Europe restent disparates. Mais depuis neuf ans, on constate que les salaires minimaux pratiqués en Europe de l’Est, encore faibles, rattrapent rapidement ceux qui sont alloués en Europe occidentale.
Dans une tribune publiée par Le Monde, huit ministres, issus de sept pays de l'Union européenne, demandent une révision par le haut de la directive qui organise la libre circulation des travailleurs au sein de l'Europe.
Le Brexit donne l'occasion à la France de peser sur les négociations en cours sur la directive « travailleurs détachés ». SI la France souhaite harmoniser les cotisations sociales « par le haut », la proposition de Manuel Valls se heurte à l'hostilité des pays de l'est.
Les députés français votent aujourd'hui une proposition de loi pour mieux encadrer les travailleurs détachés et lutter contre le dumping social. Pour une fois, la France devance la transposition d'un récent accord européen.
La France et l’Allemagne remportent leur bras de fer contre le Royaume-Uni et l’Europe centrale. Après de longues heures de négociations sur le travail détaché, les ministres du travail des pays européens se sont finalement mis d’accord pour lutter plus efficacement contre les fraudes.
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