Les pays développés ont fait d'importantes réserves, au détriment des pays à faible revenu qui manquent de vaccins. D'un côté, des surplus de stocks, de l'autre côté, comme en Afrique, une mauvaise gestion de l'acheminement des lots qui sont périmés avant même d'être administrés. Et cette tendance pourrait s'aggraver avec les prochains mois.
Les doutes face aux vaccins sont liés à des situations sociales précaires et à un manque de confiance envers les institutions. Signe politique inquiétant, surtout en France qui se trouve en bas du palmarès européen des pays où la vaccination est vue sous un angle positif, et ceci à quelques mois de la saison estivale.
En Allemagne, deux scrutins régionaux marquent un recul de la CDU et un effritement de la popularité d’Angela Merkel. Mais sa cote reste élevée comme celle des dirigeants italiens. En revanche, Emmanuel Macron et Pedro Sanchez sont désapprouvés par une majorité de citoyens.
Les français sont les plus méfiants face aux enjeux de la vaccination et les plus en colère face aux institutions qui organisent la lutte contre l'épidémie. Une telle attitude, si elle n'est pas corrigée par une montée en puissance de la campagne, pourrait avoir des conséquences lors des prochaines consultations électorales.
En voulant bien faire, l'Europe a voulu coordonner et négocier l'achat des vaccins, mais les retards de production fragilisent cette stratégie commune, qui ne pourra pas cacher la rapidité avec laquelle certains pays assurent les campagnes, contrairement à d'autres.
Longtemps sujet à controverse et hésitations, la deuxième vague est désormais là. Les mesures de couvre-feu se multiplient en Europe et les incertitudes restent entières en ce qui concerne la distribution des prochains candidats vaccin, prévus, dans le meilleur des cas, pour le début de l'année prochaine.
Alors que les pays européens disposent des systèmes de santé parmi les meilleurs au monde, la méfiance des Européens envers leurs institutions encourage une méfiance vaccinale qui encourage l'apparition de maladies comme la rougeole.