A 500 jours de la cérémonie d’ouverture des Jeux olympiques d’été 2012, 6,6 millions de billets ont été mis en vente. Les JO deviennent enfin concrets pour les Londoniens. Les désagréments liés au gigantesque chantier du futur parc olympique et à la rénovation du métro leur auraient presque fait oublier qu'il s'agit d'abord d'un évènement sportif.
Le compte à rebours est enclenché: il ne reste plus que cinq cents jours avant la cérémonie d’ouverture des Jeux Olympiques, le 27 juillet 2012.
Après avoir installé sur la place Trafalgar de Londres une horloge aux formes du logo des JO (qui est déjà tombée en panne), le comité d’organisation a mis en vente 6,6 millions de billets de l’épreuve sur son site Internet (www.tickets.london2012.com).
Tarifs accessibles au plus grand nombre
Le président du comité Sebastian Coe, s'y était engagé lors de l'obtention des Jeux : les épreuves sportives doivent être accessibles à toute la population. L'ancien médaillé d’or du 800 mètres a donc dû proposer un certain nombre de billets à des tarifs relativement bas: les places les moins chères coûtent 20 livres sterling (30 euros), hormis pour les finales où les tarifs débutent à 35 livres sterling.
Les moins de 17 ans paieront de nombreux billets au prix de leur âge et les plus de 60 ans ne devront débourser que 16 livres sterling. Les tarifs s’envolent néanmoins jusqu’à 2012 livres sterling pour les billets les mieux placés de la cérémonie d’ouverture.
Désagréments
Le site, qui a bien fonctionné hier toute la journée, est accessible aux résidents de l’Union européenne et de la confédération helvétique détenteurs d’une carte bancaire Visa (et uniquement) jusqu’au 25 avril. Les ordinateurs du comité d’organisation entameront ensuite une loterie pour attribuer les billets des épreuves ayant recueillis trop de demandes. Les tirés au sort seront prévenus entre le 10 mai et le 10 juin.
Les Jeux olympiques deviennent ainsi désormais un peu plus concrets pour les Anglais. Jusqu’alors, les Londoniens n’avaient perçu du futur événement que ses désagréments: des travaux gigantesques dans les quartiers Est de la ville, où se situera le futur parc olympique, une rénovation du réseau de métro qui immobilise la moitié des lignes le week-end. Et enfin des impôts en hausse.
Le magazine économique The Economist a ainsi profité de cette date phare pour lancer une campagne de publicité agressive: des panneaux noirs affirment qu’"Accueillir les JO est un gaspillage d’argent" ; des panneaux blancs pronostiquent l’inverse.
crédits : FlickR : renaissancechambara / Ged Carroll
Un coût multiplié par quatre
En effet, la polémique fait rage en cette période d’austérité, alors que le gouvernement a annoncé une réduction des dépenses publiques de 81 milliards de livres sterling sur quatre ans. Lorsque l’idée d’une candidature nait en 2003, la société de consultants Arup avait estimé un coût de 1,796 milliard de livres sterling.
Lors de la candidature, Sebastian Coe avait annoncé un budget "prudent" de 2,4 milliards. Six ans plus tard, il a presque quadruplé à un peu plus de 9 milliards, soit "350 livres sterling par foyer" selon The Economist. Profitera-t-il pour autant aux plus pauvres, comme le précise la version optimiste de la publicité ? A voir les lugubres alentours du parc olympique, rien n’est moins sûr.