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Obama fait la leçon aux Européens

mardi, 13 septembre, 2011 - 10:14

Coup de pied de l’âne? Obama appelle les Européens à leurs responsabilités pour faire face à la crise de la dette (pour mémoire, celle de son pays est de 14 000 milliards de dollars). Quant aux Italiens ils négocient avec la Chine pour racheter la leur. Seule bonne nouvelle du jour, les populistes sont en déroute en Norvège.

Pour Barack Obama, les dirigeants européens doivent faire face à leurs responsabilités concernant la crise de la dette. La leçon est pour le moins surprenante de la part du dirigeant d'un pays qui propose de relancer une nouvelle fois l'économie de son pays à coup de centaines de milliards de dollars. Le Président des Etats-Unis est cependant beaucoup plus crédible quand il estime que le mal endémique de l'Europe vient, selon le site internet du quotidien El Mundo, du fait qu'il "est difficile de coordonner et de se mettre d'accord sur une méthode commune avec autant de pays, autant de politiques et de situations économiques différentes".

Il appelle les dirigeants européens à prendre rapidement "une décision sur une intégration coordonnée de la politique monétaire, avec une politique budgétaire mieux coordonnée."
Timothy Geithner, le secrétaire américain au Trésor, est attendu cette semaine en Pologne pour y rencontrer les ministres des Finances de la zone euro.

Pour Obama, la Grèce est la première source d'inquiétude, mais de nouvelles attaques des marchés contre l'Espagne et l'Italie créeraient un problème plus grand encore.

 

La dette italienne rachetée par la Chine

L’Italie est dos au mur. Ses échéances de remboursement s'élèvent à 61,7 milliards d'euros pour le seul mois de septembre. Pendant ce temps-là, les marchés demandent des intérêts de plus en plus importants pour l’achat de la dette publique, la deuxième plus importante d’Europe à 120% du produit intérieur brut. Le gouvernement italien se tourne donc naturellement vers… la Chine.

Selon le Financial Times, Lou Jiwei, président d’un des plus gros fonds souverains du monde, China Investment Corp, est venu à Rome la semaine dernière pour des pourparlers avec Giulio Tremonti, le ministre des Finances. Le même Tremonti qui par le passé avait écrit sa peur d’une "colonisation inversée" de l’Europe. Mais à l’heure où la Banque centrale européenne avertit que son plan de rachat d’obligations ne durera pas indéfiniment, il a manifestement révisé son jugement. Par la force des choses…

 

Merkel au secours de la Grèce

Après avoir demandé de la patience vis-à-vis de la Grèce il y a quelques jours, la chancelière allemande Angela Merkel est montée au créneau pour la défendre une fois de plus, mardi matin. Il faut dire que les propos de son ministre de l’économie, le libéral Philipp Rösler, évoquant la possibilité d’un défaut de paiement de la Grèce, avait suscité sur les marchés un doute dont la zone euro se serait bien passé. La mise au point d’Angela Merkel se voulait d’autant plus claire sur Inforadio : "Nous travaillons avec tous les moyens à notre disposition afin que cela n'arrive pas. Nous devons éviter tout processus incontrôlé dans la zone euro. D'après tout ce que j'entends en provenance de Grèce, le gouvernement a pris conscience de la situation et fait ce qu'il doit faire."

 

L’ex-chef du MI-5 prône le dialogue avec Al-Qaida

Lady Eliza Manningham-Buller, patronne des services de renseignement britannique du MI-5 entre 2002 et 2007, a estimé sur la BBC que" le dialogue, même avec les terroristes, est nécessaire". "Tous les terroristes ne sont pas le mal, même si leurs actes le sont", a-t-elle poursuivi, révélant qu’il y avait des membres d’al-Qaida fatigués par la terreur et prêts à aider l’Occident.
Cette prise de position intervient alors que l’ex-chef du MI-5 a déjà critiqué ces derniers jours l’intervention militaire en Irak et le terme de "guerre contre la terreur".

 

Les travaillistes norvégiens gagnent les élections

Il y a de cela deux mois, le parti travailliste du Premier ministre norvégien Jens Stoltenberg, au pouvoir depuis 2005, était donné perdant aux élections communales et régionales du 12 septembre. Depuis, la tuerie d’Anders Behring Breivik sur l’île d’Utoya, où il acheva de sang-froid 69 jeunes travaillistes, a changé la donne. Les travaillistes ont emporté les élections d’hier, avec 31,7% des voix. De son côté, le populiste Parti du progrès, auquel avait appartenu Breivik, a lui connu une forte chute, n’obtenant que 11,5% des suffrages, contre 17,5% il y a quatre ans.

 

Le copyright prend un coup de vieux

Le copyright dont bénéficient les œuvres musicales va passer de 50 à 70 ans. Les États-membres de l’Union Européenne ont décidé hier lors d’un vote à la majorité qualifiée cette proposition du Parlement. Les artistes vont pouvoir jouir des dividendes de leur travail vingt ans plus longtemps… même si en réalité, la majorité d’entre eux cède ses droits aux maisons de disque.

Pour faire bonne mesure, 20% des revenus créés par l'allongement de la protection seront cependant versés sur un fonds spécifique, qui bénéficiera aux interprètes et aux musiciens. La mesure aurait pu être plus spectaculaire encore: au départ, la Commission européenne avait proposé une protection de 95 ans.


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