Plusieurs pays européens eux-mêmes ne sont pas au-dessus de tout soupçon : l'Irlande, le Luxembourg, Malte et les Pays-Bas.
Le Conseil européen a modifié la « liste noire » des paradis fiscaux non coopératifs, désormais réduite à neuf « juridictions ». Sept n’en font plus partie et rejoignent la « liste grise » des pays en situation de surveillance : Bahreïn, les îles Marshall, Sainte-Lucie, Anguilla, Antigua-et-Barbuda, les îles Vierges britanniques et la Dominique. Ces pays se sont engagés à modifier leur législation et pratiques fiscales. Trois autres ont été rajoutés en raison de leur immobilisme : Saint-Christophe-et-Niévès, les Bahamas et les îles Vierges américaines.
Depuis décembre 2017, la publication de la première liste noire européenne a entraîné de nombreux engagements, si bien que la « liste grise » comporte désormais plus de 50 pays. Étonnement, plusieurs pays européens eux-mêmes ne sont pas au-dessus de tout soupçon : l’Irlande, le Luxembourg, Malte et les Pays-Bas se livrent encore à une politique fiscale agressive pour attirer les multinationales. La Belgique, la Hongrie et Chypre sont aussi surveillés.
Tabou ou secret de polichinelle?
Les pays ont été avertis quinze jours avant la publication des rapports de la Commission. Le Premier ministre luxembourgeois, Xavier Bettel, a exprimé sa déception de l’apprendre « par la presse », jugeant qu’il n’était pas du rôle de la Commission de dresser les Etats membres les uns contre les autres.
La liste noire comprend donc les pays suivants : les Bahamas, Guam, la Namibie, les Palaos, Saint-Christophe-et-Niévès, Samoa, les Samoa américaines, Trinité-et-Tobago, et les îles Vierges américaines.