L'Iran menace de poursuivre son désengagement de l'accord nucléaire de 2015 si les pays européens ne s'engagent pas davantage pour garantir ses exportations de pétrole.
Les tensions se sont multipliées depuis plusieurs semaines dans le Golfe Persique sur fond d’accord sur le nucléaire iranien de 2015. Une réunion a eu lieu à Vienne ce dimanche 28 juillet entre l’Iran et plusieurs pays dont la France, le Royaume-Uni, l’Allemagne, la Russie et la Chine.
Alors que le Royaume-Uni préconise le déploiement d’une mission navale européenne dans la région, le président iranien, Hassan Rohani, Téhéran a répondu que « la présence de forces étrangères » serait « la principale source de tensions » tout en revendiquant le droit d’assurer la sécurité dans le Golfe. La France a d’ailleurs répondu sèchement à la proposition britannique, à travers la déclaration de la ministre française des armées, Florence Parly : « Nous ne voulons pas contribuer à une force qui pourrait être perçue comme aggravant les tensions ».
Garantir les exportations de pétrole
Téhéran juge vital le maintien de sa capacité à exporter son pétrole face aux pressions américaines et en appelle à l’Europe afin de garantir l’accord conclu il y a quatre ans avec les grandes puissances en échange d’un strict encadrement de ses activités nucléaires. « Tout obstacle à la façon dont l’Iran exporte son pétrole va à l’encontre du JCPOA » (l’accord nucléaire) a souligné le vice-ministre iranien des affaires étrangères, Abbas Araghchi.
Cet avis est partagé par les services de la diplomatie européenne dont Federica Mogherini qui espère qu’une réunion au niveau ministériel sera organisée dans un avenir proche. Malgré les tensions inhérentes à ce dossier complexe, les pourparlers de Vienne ont permis de chercher des « solutions pratiques » afin de permettre à l’Iran de continuer à commercer avec le reste du monde.