L'arrivée de migrants diminue pour la troisième année consécutive, mais les camps de réfugiés sont surpeuplés, comme à Moria, sur l'île de Lesbos. Et l'Union européenne n'est toujours pas parvenue à mettre sur pied un plan efficace.
Les routes migratoires maritimes en direction de l’Europe ne cessent de fluctuer et les derniers chiffres de l’Organisation internationale pour les migrations attestent d’une baisse du nombre de personnes arrivées sur le continent en 2019 : ils étaient 107.546 cette année (-5% par rapport à 2018).
Le flux a été divisé par deux dans les couloirs nommés « central » et « ouest ». Les liaisons Lybie-Italie ont baissé de moitié (de 23.210 l’an dernier à un peu plus de 11.000 cette année). La liaison Maroc-Espagne a été aussi moins utilisée : 60.126 migrants ont accosté en Espagne en 2018 contre 30.781 cette année.
Ce tassement est malheureusement contrebalancé par une progression des arrivées à Malte (+185% en 2019), à Chypre (+572%) et surtout en Grèce, qui est redevenue la principale porte d’entrée en Europe avec plus de 60.000 arrivées (+04%), une répercussion des troubles entre la Syrie et la Turquie.
Moins de décès en mer
La normalisation de la politique anti-migrants en Italie est sûrement la cause d’une partie de la baisse de la mortalité dans l’ensemble du bassin méditerranéen. Les gardes-côtes italiens continuent de sauver des vies. La route vers l’Italie reste la plus meurtrière, mais l’aide des bateaux humanitaires a permis de faire baisser le nombre de décès : ils étaient 1306 en 2018 contre 743 en 2019.
Au total, 1246 hommes, femmes et enfants ont perdu la vie entre le 1er janvier et le 18 novembre de cette année. Mais le nombre réel des disparitions s’élèverait à 3170 en 2019, selon le Missing Migrants Project (MMP).