Le divorce entre le Royaume-Uni et l'Union européenne se poursuit. Il manque près de 4 milliards d'euros pour que les deux parties trouvent un accord final. Londres devrait produire une nouvelle évaluation dans un document du Trésor dans les prochaines semaines.
Le négociations commerciales sur le Brexit n’avaient pas débuté que les deux parties s’étaient mises d’accord sur le principe d’une compensation correspondant aux financements promis par le Royaume-Uni à l’Union européenne. Dans cette enveloppe, on trouve la contribution aux programmes de développement régionaux et scientifiques de Bruxelles, ainsi que le budget pour la protection sociale du fonctionnement européen. Avant le Brexit, le Royaume-Uni participait à ce budget à hauteur de 10 à 13 milliards d’euros par an.
Le Trésor britannique, dans un document publié la semaine dernière, évalue cette facture à 43,8 milliards d’euros. Mais la Commission européenne avait calculé un autre montant, en juin, de 47,5 milliards d’euros, afin de solder définitivement les comptes avec l’UE. Un porte-parole du gouvernement britannique avait immédiatement contesté ce chiffre, le 9 juin, en affirmant : « Nous ne reconnaissons pas ce chiffre ». Depuis, le ministère des Finances publiques préfère jouer l’apaisement afin de justifier le décalage de près de 4 milliards. Il s’agirait d’une différence de calcul, lié à la nouvelle comptabilité nationale mise en place après le Brexit.
Après la pêche un nouveau sujet de discorde
L’Europe considère que les négociations post-Brexit ont été longues et ont ralenti ses capacités à mener sa politique commune. La facture anglaise doit s’échelonner jusqu’en 2064. Pour la seule année 2021, le versement s’élève à 6,8 milliards d’euros, dont 3,7 ont déjà été payés.
Après d’âpres discussions, qui ne sont pas totalement terminées, sur la pêche, la frontière irlandaise, la production de vaccin, le sort de la City ou même la levée des restrictions désormais décidée par Londres face à l’épidémie du Covid-19 et qui inquiète l’Europe, le divorce n’est pas encore réglé et les négociations sur la dette anglaise pourraient s’éterniser.